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mercredi 19 octobre 2016

Le crapaud parisien à l'honneur dans un marché

Ici, entre la Mosquée de Paris, le Jardin des Plantes et l'Hôpital de la Salpétrière avait lieu une fois par semaine un évènement spécial.

Ici, dans la rue Geoffroy-Saint-Hilaire, se tenait un curieux marché : le marché aux Crapauds.


Du printemps à l'automne, jusqu'à la fin du 19ème siècle, ce marché connu un franc succès bien au-delà des terres parisiennes.

Le crapaud est reconnu comme l'animal défensif par excellence pour tous ceux qui ont fait de la nature leur métier. Se nourrissant de petites bêtes comme les vers, les limaces ou encore les chenilles, les maraîchers avaient grand besoin des crapauds afin de protéger leurs salades, les pépiniéristes s'en servaient également pour protéger leurs cultures.

Sur ce marché on pouvait rencontrer des personnes aux disciplines bien différentes. Le crapaud n'intéressant pas que les les maraîchers et les jardiniers, on croisait également d'étranges personnages tels que des sorciers, des diseuses de bonne aventure...


Il faut dire que le crapaud parisien avait grande réputation. Réputé pour être un gros mangeur, sa taille était exceptionnelle. Afin de tirer bénéfice de l'animal, le choix était simple : se lever tôt et arpenter les quais de Seine pendant de longues heures en restant dans l'espoir d'en attraper où s'y rendre à l'aube de chaque mercredi.


La réputation du crapaud et du marché finirent par gagner des contrées lointaines jusqu'à attirer une clientèle britannique. Ceux-ci se rendaient à Paris pour faire affaire dans le but de devenir plus fortunés. Ils achetaient les crapauds, les ramenaient en Grande-Bretagne où ils les revendaient...

A tous nos amis britanniques avec qui on aime tant blaguer : "On mange peut-être des grenouilles mais on ne fait pas de trafic de crapauds !"

Pour ceux qui s'intéresse au batracien, voici la vertu qu'on lui accorderait également.

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